Les amplis à transistors
Raff de HGuitare Mis à jour : 17/04/23 3
Lumière sur les amplificateurs de guitare à transistors.
Les amplificateurs à transistors voient le jour durant les années 30, mais ne prennent leur envol qu’à la fin des années 50.
En effet, l’ampli à lampes est alors le seul et unique amplificateur présent sur le marché, mais l’essor de la musique électrifiée pousse certains ingénieurs à concevoir un type de technologie plus facile à fabriquer, meilleur marché, mais aussi plus facile à transporter et à manipuler.
Il est donc devenu, depuis, le composant de référence en matière d’amplification audio des instruments tels que la guitare.
Nostalgie… Voici l’un des premiers modèles de transistor
QU’EST-CE QU’UN AMPLI À TRANSISTORS ?
On a coutume de dire aujourd’hui, qu’un ampli de guitare à transistors, c’est toujours bien pour débuter l’apprentissage de l’instrument. On a coutume de dire aussi qu’après quelques années de pratique, on passe invariablement sur de l’ampli à lampes (voir article consacré aux amplis à lampes).
On a coutume de dire qu’un ampli à transistors, ça coûte moins cher à fabriquer, que c’est plus « cheap », qu’on n’a pas le même rendu sonore qu’un ampli à lampes, pas la même chaleur, pas les mêmes « feelings » …
Bref, l’ampli à transistors, bien qu’il soit devenu au fil des années le premier type d’amplificateurs de guitare vendu au monde, jouit d’une réputation qui ne lui fait pas toujours honneur …
Et pourtant !
BREF RETOUR SUR L’HISTOIRE DES AMPLIS DE GUITARE
Et « Pourquoi » ne jurer que par les amplis à lampes ?
Il faut bien avoir à l’esprit que la plupart des plus grands guitaristes ont joué, ou jouent encore sur des amplis à lampes.
La réponse à la question « Pourquoi ? » réside tout simplement dans le fait qu’à l’époque à laquelle toutes ces futures légendes de la musique apprirent leur art, elles durent le pratiquer quasiment exclusivement sur le seul type de matériel mis alors à leur disposition : des amplis à lampe !
En effet, même si l’amplificateur à transistors commence à vraiment faire parler de lui dès les années 50, il faudra attendre véritablement les années 70 pour qu’il envahisse le marché !
Il est de plus intéressant de noter que chaque guitariste, de quelque style de musique qu’il fût issu, est en quête permanente d’une chose unique : LE son ! Et une fois qu’il est parvenu à toucher le Graal, il devient vraiment difficile de le convaincre de recommencer ce cycle, avec du nouveau matériel, en l’occurrence avec un ampli à transistors.
COMMENT CA MARCHE, UN TRANSISTOR ?
Malgré le fait qu’il ne soit pas doté de jambes, un ampli de guitare à transistors, ça marche bien, voire très bien même …
Inutile de vous dire que dans un ampli à transistors, il y a tout plein de petites choses, des composants. De toutes les formes, ou presque, et de toutes les couleurs, ils ont cependant tous un rôle bien défini à jouer, pour jouer.
Un ampli à transistors, ça fonctionne un peu comme une triode sur un ampli à lampes, donc.
Entre un émetteur, chargé négativement, et un collecteur, chargé positivement, on trouve la base, qui elle, reçoit le signal.
Le transistor, au fil des années, est passé devant la lampe. Sa facilité de fabrication, sa fiabilité, son faible poids, et son faible encombrement en ont fait un compagnon de choix pour les musiciens nomades. N’oublions pas, bien entendu, le prix ! Beaucoup moins onéreux à fabriquer, les amplis à transistors, à puissance équivalente des versions ampli à lampes, coûtent en moyenne un bon tiers moins cher, et ce n’est pas négligeable …
bien choisir son ampli, et ne pas opter pour de pâles copies.
A savoir : l’ampli à transistors dispose d’un meilleur rendu en son clair qu’un ampli à lampes. Il est toutefois un poil moins efficace en sons saturés car, au contraire des lampes, les transistors n’apprécient pas vraiment d’être poussés à leur maximum. Les conséquences d’une utilisation de ce type seront un signal devenu trop puissant, et donc une saturation devenue criarde, voire tout bonnement inaudible.
BONUS : Explications sur le principe du Soft Clipping / Hard Clipping.
Le terme de Soft Clipping est un terme généralement propre aux amplificateurs à lampes, et c’est ce qui fait que le guitariste considère cette famille d’amplis comme le « Saint Graal ». Le terme de Hard Clipping, quant à lui, est plutôt dévolu aux autres familles d’amplis (transistors, hybrides, et modélisations).
Si l’on considère le signal émis par la guitare comme ressemblant à une courbe sinusoïdale, on peut constater que l’ampli à lampes restitue la courbe dans son amplitude presque totale. En revanche, on peut observer que le signal, via un ampli à transistors, subit un écrêtage (afin d’empêcher tant que possible le phénomène de sursaturation expliqué ci-dessus).
Cet écrêtage explique en grande partie le petit reproche de froideur du signal des amplis à transistors, lors des saturations, et donc pourquoi beaucoup de guitaristes leur préfèrent la chaleur émanant des amplis à lampes, qui, eux, ne subissent pas ce phénomène de protection.
Précisons cependant que les plus grands effets pour guitare, dans le domaine de la saturation, sont, pour la plupart, des effets utilisant des transistors… Exemples : la pédale Tube Screamer, d’Ibanez, la pédale MT-2 de Boss, ou encore la pédale Big Muff, d’Electro-Hamonix…
En conclusion : oui, les transistors savent faire de la belle saturation.
DES GUITARISTES CONNUS, SUR TRANSISTORS ?
Malgré le fait que la plupart des grandes pointures de la guitare soient des adeptes inconditionnelles des amplis à lampes, et ce, depuis leurs débuts musicaux, il y a fort, fort longtemps, certains musiciens sont devenus de fervents utilisateurs des amplis à transistors.
Parmi eux, on trouve notamment B.B.King, Albert King, John Fogerty, Carlos Santana, Wes Montgomery, Franck Zappa, Kirk Hammett, Dimebag Darrell, George Benson, etc, etc …
Nul doute que les amplis de guitare à transistors sont donc capables de restituer un signal dans les meilleures conditions possibles.
Le mythique Dimebag Darrell, et sa version combo : le DIME.
UTILISATION D’UN AMPLI A TRANSISTORS
ON TROUVE QUOI, SUR UN AMPLI À TRANSISTORS ?
On y trouve, pour faire simple, les mêmes réglages que sur les autres types d’amplis.
- Gain, Drive, Volume (ou Pre): ces réglages permettent d’influer sur le préampli, l’étage qui permet à la saturation d’arriver, même à faible volume,
- Volume, ou Post: joue sur le volume du signal après qu’il soit passé par l’EQ, et les effets embarqués (Reverb par exemple),
- Master Volume (pas sur tous les modèles cependant) : ajuste le niveau de sorti de l’ampli de puissance,
- Bass, Middle, Treble: l’équaliseur, souvent à trois bandes, permettant de régler les graves, médiums, et aigus de votre signal,
- Presence: rajoute du tranchant au signal, sur la partie ampli de puissance,
- Reverb et autres effets intégrés : ajoute plus ou moins de l’effet désiré sur le signal, au niveau de l’ampli de puissance,
- Boucle d’effets: permet d’intégrer certains effets, comme le Delay (voir article sur les effets pour guitare), entre le préampli et l’ampli de puissance de l’amplificateur. Ces effets voient alors leur rendu mis en valeur, et sont donc plus efficaces,
- On/Off: est-il vraiment utile d’en préciser ici la signification ?
ET CA RESSEMBLE À QUOI, UN AMPLI À TRANSISTORS ?
L’avantage - si on peut s’exprimer ainsi - d’un amplificateur de guitare à transistors, c’est qu’il se présente sous trois formes distinctes.
- Le Combo: préampli, ampli et haut-parleur(s) sont réunis dans un seul et même caisson, ouvert à l’arrière, afin de permettre à la pression acoustique produite par le ou les HP puisse être évacuée sans endommager le système électronique se trouvant sur la partie supérieure,
- Le Stack: le préampli et l’ampli se situe dans ce que l’on appelle la tête. Et séparé, un caisson, dans lequel se trouve le ou les HP. On appelle ce caisson le Baffle,
- Le Rack(un système modulaire) : encastrables, pour la plupart des modèles, en racks, on trouve chaque élément séparément (le préampli, et l’ampli), qui seront connectés à un baffle.
Les avantages certains du stack et du rack sont que l’on peut changer indépendamment l’un ou l’autre des éléments qui composent l’ampli. Ceci peut être un avantage certain, lorsque l’on renouvelle son matériel, et que l’on possède déjà, par exemple, un baffle de bonne facture.
A savoir : la formule combo (tout-en-un) reste généralement la moins onéreuse. La formule tête + baffle sera la plus pratique, pour la scène et les répètes, et d’une puissance déjà certaine. La formule rack sera plus destinée à des musiciens déjà connaisseurs de l’amplification.
LES AMPLIS À TRANSISTORS, EN RÉSUMÉ
Pour apprendre la guitare, rien de tel qu’un combo à transistors. Peu onéreux, en entrée de gamme et faible puissance (pour la maison, l’appartement) ; il saura répondre aisément à vos attentes et combler vos conduits auditifs, ainsi que ceux de vos voisins.
Après quelques temps de pratique assidue de votre instrument préféré, il sera judicieux de passer sur un ampli plus qualitatif. Le choix vous reviendra donc pour opter sur un ampli à lampes, à transistors, ou à modulations (voir articles sur les amplis à modulations). Le plus important étant, une fois encore, de se forger son propre avis en testant un maximum de matériel, pour trouver véritablement chaussure à son pied … Il existe de très bons amplis à transistors, pour jouer aussi bien du jazz, que du blues, que du rock, et du metal, par exemple …
ALORS, DU COUP, JE M’Y RETROUVE COMMENT ?
Choisir un ampli pour guitare à transistors se fait selon plusieurs critères : le budget d’abord. La puissance, ensuite, qui sera déterminée par l’utilisation que l’on fera de cet achat. Pas besoin d’acheter un ampli trop puissant, le but n’étant pas de faire savoir à tout le quartier que l’on joue de la guitare. Ne pas acheter un ampli trop peu puissant, si l’on est amené(e) à faire quelques concerts.
La réputation du modèle que vous envisagez d’acheter est là aussi importante, même si elle ne doit pas être le facteur essentiel de votre décision. Le mieux étant bien entendu de tester, une fois de plus, tous les amplis susceptibles de vous intéresser.
A savoir : comme pour les modèles à lampes, les amplis à transistors aiment avoir pour compagnons de jeu des câbles de bonne qualité. Evitez également la surabondance de multiprises électriques. En clair, de bons jacks, un branchement en alimentation directe, seront autant de facteurs vous permettant d’éviter d’avoir à subir les petits bruits parasites qui viennent parfois polluer le signal de sortie de votre haut-parleur (on peut même capter la radio, si on se débrouille bien) …
QUELQUES AMPLIS DE GUITARE À TRANSISTORS, POUR DÉBUTER
Chez Hguitare, nous vous proposons une petite sélection de combos à transistors, histoire de vous faire une petite idée. Pour voir une liste plus complète, rendez-vous sur le forum dans la section « Matériel conseillé par l’équipe HGuitare »
- Ampli Marshall MG15CFX
Voici un ampli qui a très bonne réputation pour un premier achat. D’une puissance de 15 W, il permettra à l’apprenti guitariste de « se faire les dents » tout en découvrant une des facettes de l’univers de Marshall. Ampli pouvant vous permettre de pratiquer la funk, le rock, et venir vous initier quelque peu aux sonorités metal.
Caractéristiques :
Puissance : 15 W
1 haut-parleur de 8’’
4 canaux programmables
EQ 3 bandes
Effets numériques, reverb numérique,
Sortie casque, entrée ligne/mp3
Pédalier « Stompware » en option
Poids : 7.7 Kgs
Prix de vente généralement constaté : 160 €
- Ampli Orange Crush 35RT
La marque d’amplificateurs pour guitare Orange est davantage réputée pour ses modèles à lampes, très prisés des amateurs de son anglais, que pour ses amplis à transistors. Cependant, avec ce sympathique ampli de 35 Watt, Orange prouve qu’elle s’y connaît bien en transistors. Petit prix pour une puissance acceptable, polyvalence, le Crush 35RT a tout pour plaire.
Caractéristiques :
Ampli Solid State
Puissance : 35 Watt
Haut-parleur 10"
Canal clean et canal dirty
Contrôles du gain pour chaque canal
EQ 3 bandes
Entrée auxiliaire mini-jack 3,5 mm
Reverb numérique
Accordeur
Sortie casque avec simulation de baffle
Couleur : orange
Prix de vente généralement constaté : 290 €
- Ampli Roland Blues Cube Stage
Roland, dans ses amplis Cube, propose là un animal de très belle facture. Alliant style et polyvalence, il vous permettra de jouer du blues, du rock, du rock progressif, du jazz, etc, etc …
Caractéristiques :
Puissance : 60 Watt
1 haut-parleur 12"
Pan arrière ouvert
2 canaux
Atténuateur de puissance 4 positions : 0,5 Watt, 15 Watt, 45 Watt, Max
Entrée High / Low
Mode Dual Tone
Contrôle de volume Master
EQ 3 bandes
Commutateurs Boost et Tone par canal
Sortie USB pour enregistrement direct
Connexion pour pédalier optionnel (sélection de canal)
Réverbération intégrée
Dimensions : 513 x 244 x 465 mm
Poids : 14 kg
Pédalier adapté optionnel non-fourni
Prix de vente généralement constaté : 700 €
- Ampli Peavey Bandit 112
Peavey est une de ces marques que l’on ne présente plus. L’ampli Bandit 112 est l’un de ses fers de lance les plus réputés et respectés, et ce, depuis plus de 20 ans ! Les amateurs de transistors se souviendront d’ailleurs de la version Bandit 112 Transtube Sheffield, une des déclinaisons de cet ampli mythique les plus abouties. Blues, rock, metal … ce combo est très versatile, très à l’aise dans les sons clairs, et prêt à décocher des saturations qui feront baver d’envie beaucoup de gratteurs de six cordes.
Un ampli taillé pour les répètes, mais aussi pour les petites scènes.
Caractéristiques :
Puissance :80 Watt (100 Watt avec un baffle externe 8 Ohm)
Haut-parleur 12" Blue Marvel
2 canaux - Clean et Lead
EQ 3 bandes par canal
Interrupteur ModernTVintage voicing pour le canal Clean
Interrupteur High Gain / Modern / Vintage Voicing pour le canal Lead
Réverbération et boucle d'effets
Sortie préamplificateur
Entrée Power Amp
Sortie pour baffle externe
Entrée pour pédale switch
Pédale switch en option
Dimensions : 603 x 511 x 295mm
Poids : 20,27 kg
Prix de vente généralement constaté : 400 €
- Ampli Fender Champion 100
Voici un combo sympathique d’une puissance de 100 W. Fender, avec ce Champion 100, produit un ampli facile à régler, pas trop lourd (18 kgs), avec de bonnes finitions, et suffisamment polyvalent pour jouer « un peu de tout », en répète, ou sur scène, en petites salles.
Caractéristiques :
2 canaux
2 haut-parleurs 12" Special Design
Puissance : 100 Watt
Contrôles canal 1 : Volume, Treble, Bass, FX Level, FX Select, TAP
Contrôles canal 2: Gain, Volume, Voice, Treble, Mid, Bass, FX Level, FX Select, TAP
Effets : Reverb, Delay/Echo, Chorus, Tremolo, Vibratone et autres
Entrée Aux sur mini Jack stéréo 3,5 mm
Sortie casque sur mini Jack stéréo 3,5 mm
Boucle d'effets (sortie préampli, entrée ampli)
Finition : Black Bronco avec grille avant argentée
Dimensions : 485 x 660 x 260 mm
Poids : 18 kg
Pédalier inclus
Prix de vente généralement constaté : 279 €
Rédacteur : Strato Niko
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Super intéressant cet article on comprend mieux la différence avec le principe du Soft Clipping / Hard Clipping 👍. Pour l'instant mon petit MARSHALL MG15CDR me convient bien pour le début mais bon la saturation c'est pas trop ça... je pense de plus en plus a un petit lampe 5W (blackstar HT5-R 🤘) 😁
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Voilà qui éclaire ma lanterne 👍
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Pour un novice comme moi, je trouve trés utile pour l'achat de mon prochain ampli. Merci!!!
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