Trois albums, trois!

Pink Floyd, The Endless River, 20 ans après.

Le groupe de rock progressivopsychédélique nous revient avec « The Endless River », deux décennies après leur dernière production studio. On peut se réjouir, mais pas trop non plus.
On commence avec ce que l’on pourrait tout à fait confondre avec une musique d’ambiance relaxante à base de zénitude programmée et franchement barbante.  L’album se poursuit, on remarque alors qu’il est construit en 4 « sides », elles-même divisées en plusieurs parties. Pas de voix, avant tout des guitares et surtout de longues, très longues lignes d’orgue synthétique et rigide.

C’est étrange, cet album donne comme l’impression d’être interminable ; comme quoi le titre était un avertissement… Alors pour ne pas complètement couler l’album, à certains endroits, au détour d’un bras quittant quelques mètres cette lente rivière, on retrouve des mélodies plus spontanées et des arrangements parfois franchement agréable. Oui mais voilà, c’est pas souvent ou alors, c’est tout le long de l’album que Pink Floyd ont tenté de représenté cela au point de le rendre sans substance à ne plus en différencier le mauvais du passable ou encore du bon.

Qu’elle est loin l’époque des guitares sublimantes, des nappes envoutantes et des voix magiques. Ils donnent l’impression de suivre un lent courant alors qu’ils auraient peut-être mieux fait de le remonter et proposer quelques chose de plus frais, de plus vrai.

Queen, des inédits de Mercury !

Les fans de Queen attendent ça depuis 1995 et Made in Heaven. Aujourd’hui paraît chez nos disquaires une compilation du groupe britannique avec quelques « chansons oubliées » du groupe sur lesquels on entend un certain Freddie Mercury, légende à la voix inimitable décédé il y a déjà 22 ans.

A y regarder de plus près, on observe que cette compilation tourne autour d’une thématique d’amour, d’amitié et plus globalement, est un album plus doux. Alors, quel plaisir de réentendre la voix inclassable de Freddie Mercury même si cet album, il est vrai, est peut-être plutôt fait pour fédérer encore un peu plus les fans déjà connus du groupe plutôt que de réellement faire découvrir Queen à d’autres. Et c’est sans doute cette démarche volontaire qui peu déranger quelque peu en ce qu’indirectement c’est s’installer dans un confort et proposer un produit final un peu facile.

Mais c’est provoquer la reine que d’avancer cela. Après tout, le royaume de Queen c’est malheureusement arrêté il y a déjà trop longtemps et cet album tente avant autre chose de perpétuer la mémoire d’un groupe indétrônable.

Foo Fighters, du rock oui, mais bon…

Nashville, New York, Austin, Chicago, Washington D.C, Seattle, Los Angeles, New Orleans. Voilà les villes choisies par le groupe pour cet album sensé nous emmener faire un tour historique de la musique américaine. Bon. L’idée peut s’avérer être intéressante mais le soucis sur cet essai, c’est que cela en devient en l’occurrence systématisant et limite scolaire. Dave Grohl hurle toujours autant, mais pour le coup c’est un peu sans écho.

Sonic Highways, c’est huit titres (seulement !) un peu fades et le bruit médiatique autour de cet album épaulé par un documentaire HBO est quelque peu déroutant. Note positive, le titre « Outside » remonte un peu cet album qui dans son parcours de l’Amérique s’est un peu perdu en route.

Raffaele Cuccurullo