Mick Jones

Raff de HGuitare     Mis à jour : 25/11/21     5

Mick Jones

Londres 26 juin 1955. C’est dans le grand Londres que Michael Geoffrey Jones, plus connu comme Mick Jones, est éduqué par sa grand-mère maternelle. Cette dernière dira que très tôt, tout le monde voit chez Mick un attrait et un talent tout particulier pour la musique, bercé et nourri par The Beatles, The Who ou encore les Stones. Comme des modèles de vie, il apprend tout ce qui est possible de ses idoles. Les imitant, les singeant, seul dans sa chambre.


C’est ensuite rapidement qu’il créer un groupe, The Delinquents, et rencontre un certain succès. Talent aidant fortement. Ce groupe ne dure pas car Mick est agacé par le comportement oisif de certains des membres. Il fonde alors London SS, formation qui compte parmi ses musiciens un bassiste qui devrait vous dire quelque chose : Paul Simonon.  The Clash ne le sait pas encore, mais cette rencontre va contribuer à la formation du groupe mythique dont ils feront tout deux parties. Pour l’anecdote, c’est Jones lui-même qui apprend à Simonon comment jouer de la basse après que ce dernier ne parvienne pas à pratiquer la guitare, toujours enseigné par Mick Jones. Autre fait marquant de la naissance de The Clash, le live de The 101ers auquel Jones et Simonon ont assisté en 1976, dans une banlieue londonienne. 101ers ? Cela ne vous dit très probablement pas grand-chose. A dire vrai, ce n’est pas le groupe en lui-même qui est à retenir, mais le front man Joe Strummer. En automne de cette même année 1976, Bernie Rhode, ami commun et futur manager de The Clash, organise une rencontre entre les trois génies. Il faut croire que le courant passe rapidement bien car pas moins de deux jours plus tard, enfin, The Clash est officiellement né.


L’identité musicale de la formation arrive très naturellement. « C’était incroyable, lorsque nous avons vu pour la première fois the Sex Pistols. Rien de ce qu’ils faisaient n’avait été fait avant. On était là ‘Ça c’est l’avenir !’ » Vous l’aurez compris sur ces paroles de Mick, ce n’est pas de la pop musique mais bien du punk que The Clash feront, tout en se démarquant musicalement bien de leurs idoles pistoliens. Le grand des productions, idées et arrangements viennent de Jones et Strummer, n’hésitant pas à travailler en binôme, échangeant leurs inspirations pourtant, et de manière très intéressante, complétement différente dans l’interprétation. « Mon jeu était précis et tranchant alors que celui de Joe était plus nonchalant, mais non moins efficace ! »


Les succès fourmillent, rapidement. Quatre albums en quatre ans (The Clash (1977) enregistré en à peine 4 weekends, Give ‘Em Enough Rope (1978), London Calling (1979) et Sandinista (1980)) encensés à l’unanimité par la critique autant alternative que plus « classique ».  Le jeu et les paroles de Mick s’affinent toujours plus et ses riffs se reconnaissent alors en une seconde. Sec de saleté et propre d’agressivité, c’est un jeu unique, incomparable, bref, indéfinissable.
Oui mais voilà, comme dans beaucoup de groupes qui se suivent et vivent ensemble quotidiennement, des tensions surgissent. Le clash ne tarde pas et Strummer renvoie Mick du groupe… Mais, comme si on avait enlevé le courant au groupe, l’électricité devient alors statique entre les membres restant et c’est trois ans plus tard, après un dernier album pas loin du catastrophique, que The Clash se séparent définitivement.


Mick Jones, après ce split, forme un autre groupe – Big Audio Dynamite – qui est très bien accueilli par la critique dès la sortie du premier album. De 1965 à aujourd’hui, il collabore avec d’autres artistes, crée de nouveaux bands, produits des albums et devient l’icône du mouvement punk en ce qu’il organise des événements et se tue à la tâche pour ne pas laisser mourir le punk !


Talent indéniable, guitariste sincère et directe, le jeu de Mick Jones est si atypique qu’il suffit de quelques notes pour attirer nos oreilles. Réel curateur du mouvement punk, il a apporté à la musique la spontanéité qui caractérise son jeu, et c’est tellement bon !

Raffaele Cuccurullo


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Commentaires
  • Photo de profil : Eri ck
    Eri ck
    A voir, le film "Rude Boy"
    • Photo de profil : Raff de HGuitare
      Raff de HGuitare
      Oui le film / docu est pas trop trop mal, mais après il ne m'a pas plus emballé que ça (pour plusieurs raisons). Mais ça reste un bon moment que de le regarder :) A la sortie du film, les membres de The Clash étaient tellement déçu du résultat qu'ils firent distribuer des badges, patchs et autre pins (et dieu sait que ça portait de sens ces petits bidules, à cette époque) où il était inscrit "I don't want Rude Boy Clash Film". Au moins c'était clair haha
  • Photo de profil : Eri ck
    Eri ck
    Il est vrai qu'ils n'avaient pas aimé le film, il est vrai qu'il y a du bon et du moins bon, mais on y voit le groupe dans son "jus", si je puis dire.
    • Photo de profil : Raff de HGuitare
      Raff de HGuitare
      C'est vrai que ces moments, ça fait partie des bons moments du films :)
  • Photo de profil : rockmind
    Rockmind
    toute ma jeunesse ,à écouter les Clash en boucle.Seule déception ,ne pas les avoir vu en concert.

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