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par Raff de HGuitare

Tout savoir sur les amplis de guitare

 

Cher ami guitariste, tu viens enfin de faire l’acquisition de ta première guitare, et tu es maintenant en quête de l’ampli ultime…
En effet, lorsqu’on utilise une guitare électro-acoustique, ou une guitare électrique, force est de constater que l’on a recours obligatoirement à un amplificateur de guitare, si l’on tient à se faire entendre.
Nous allons voir, dans cet article, quels sont les différents types d’amplis pour guitare que l’on trouve sur le marché, et ce que l’on trouve, en général, sur un ampli.

Quelle est l'origine de l'ampli de guitare ?

L’amplificateur de guitare aura bientôt 100 ans ! En effet, né dans les années 1920 pour amplifier la qualité sonore des guitares acoustiques sur lesquelles on avait installé des micros magnétiques, l’ampli connaît une évolution majeure dans les années cinquante, avec la déferlante des guitares électriques, devenant les guitares les plus prisées de la musique moderne de l’époque, rock ‘n roll en tête.
Déjà novateurs en matière de guitares électriques, les marques Fender et Gibson vont largement contribuer à l’évolution des amplificateurs pour guitare à compter de ces années fastes.

Pour la petite histoire, à cette époque, la musique amplifiée connaît un succès grandissant. Grandissant au point que bien souvent, les amplis existants ont bien du mal à sonoriser de la meilleure des façons les concerts qui se donnent. Cela, en raison des salles, devenant de plus en plus grandes, et du nombre de spectateurs, allant de pair avec la taille de la salle… C’est pourquoi les guitaristes sont alors le plus souvent contraints de pousser le volume de leur ampli à fond, ce qui a pour conséquence de générer un son moins cristallin, moins clair. C’est ainsi que naît l’effet d’overdrive (voir article sur les effets de guitare).

Bien entendu, les amplificateurs de guitare ne vont cesser d’évoluer, pour devenir de véritables bêtes de scène dès la fin des années soixante-dix. Certaines marques vont alors commencer par tirer leur épingle du jeu, avec certains modèles encore en activité à ce jour.

Aujourd’hui, on trouve des amplis de guitare à transistors, à lampes, ou encore à modélisation.

De toute puissance, sous plusieurs types de formats, c’est aujourd’hui un marché en constante évolution, profitant des innovations numériques de pointe, si bien que trouver un ampli, aujourd’hui, peut relever d’un casse-tête absolument rédhibitoire. Essayons de faire la lumière, avec ou sans lampe, sur ce monde ténébreux, mais ô combien éclairé des amplificateurs de guitare.


Les différents types d’ampli de guitare électrique

Il est important de savoir, dans un premier temps, qu’il existe trois grandes familles d’amplificateurs pour guitare, aujourd’hui : les amplis à lampes, les amplis à transistors, et les amplis à modélisations (apparentés aux amplis à transistors).


Les amplificateurs de guitare à lampes

Ces amplis sont réputés comme étant la crème de la crème. En effet, un guitariste cherchant à atteindre un son de haute qualité se penchera vers un ampli à lampes. Ces amplis sont réputés pour leur longévité, leur puissance, la chaleur des sons qu’ils délivrent, leurs grandes qualités techniques, mais aussi pour leur poids, et leur prix (assez lourds tous les deux) !

En effet, ces petites bêtes sont beaucoup plus lourdes que des amplis à transistors, et s’avèrent souvent délicats à transporter de la maison à la salle de répète, et de la salle de répète à la salle de concert. Et je ne vous parle pas des voyages de retour, quand, après avoir joué pendant des heures, au petit matin, alors que tous vos amis sont allés se coucher depuis longtemps, vous vous retrouvez seul, devant votre voiture, fatigué à ne plus pouvoir tenir debout, votre gros ampli à lampe sur le trottoir… Oui, ça sent le vécu…

De plus, il faudra envisager un budget bien plus important, pour une puissance équivalente, que pour un ampli à transistors, ou à modélisations… J’ajoute que l’on ne peut pas, à moins de s’y connaître quelque peu, changer les lampes comme on change les ampoules à la maison. Cela nécessite des opérations bien particulières, qui ne peuvent se faire sans matériel adéquat. Ce qui signifie que mieux vaut faire faire cette opération par un luthier confirmé…

Bref, vous l’aurez compris, un ampli à lampes demande autant qu’il donne. Mais, quand on aime …

 

- Zoom sur des lampes d’un ampli -

A noter que l’on doit être attentif à la puissance de l’ampli à lampe convoité. En effet, le rendu semble plus important, à puissance égale, qu’un ampli à transistors. Et jouer à faible volume avec un ampli à lampe est moins efficace qu’avec un ampli à transistors, les lampes n’étant réellement opérationnelles qu’à puissance élevée. Du coup, soit on achète un ampli à lampe de faible puissance (entre 1W et 5W, pour jouer à la maison), soit on achète un ampli plus puissant pour jouer en groupe, en concert … et on s’équipe d’un atténuateur de puissance pour jouer à faible volume, mais à pleine puissance à la maison.

Pour plus d’informations sur les amplis à lampes, vous pouvez consulter l’article sur le sujet en cliquant sur le bouton ci-dessous :

 

> Les amplis de guitare à lampes <

 

Les amplificateurs de guitare à transistors

Cette famille d’amplis pour guitare, contrairement aux amplis à lampes, n’a pas la double fonction de boite à sons et de radiateur … En effet, on ne rencontre pas de souci de chauffe sur les amplis équipés de transistors. Cependant, ils génèrent également moins de grain, et moins de dynamique …
Mais ce manque de dynamique joue en leur faveur, dans la mesure où cela leur permet de conserver une constance certaine dans la qualité du son émis, que l’on joue à faible volume, ou que, au contraire, on joue à faire trembler les murs.

A noter, ceci dit, que les amplis à lampes aiment davantage être utilisés à pleine puissance que les amplis à transistors. Donc, ne pas hésiter, lorsqu’on opte pour l’achat d’un ampli à transistors, à choisir un ampli un poil plus puissant que le besoin réel, afin de ne pas trop le pousser dans ses ultimes retranchements.

 

- Un classique : l’ampli Peavey Bandit 112 Sheffield, un des meilleurs de sa catégorie -

 

Les amplis à transistors ont une technologie plus accessible. Ils sont donc meilleur marché, moins chers. Ils sont également plus faciles à réparer, le cas échéant.
Ils ont l’avantage non négligeable d’être beaucoup plus légers à transporter que les amplis à lampes, et croyez-moi, ça peut être un argument … de poids, lorsqu’on s’achète un ampli.

Pour plus d’informations sur les amplis à transistors, vous pouvez consulter l’article sur le sujet en cliquant sur le bouton ci-dessous :

 

> Les amplis de guitare à transistors <



Les amplificateurs de guitare à modélisations

Cette famille « moderne » d’amplis est à rattacher à celle des amplis à transistors, dont elle est la cousine directe. Ce qui différencie essentiellement les deux, ce sont, comme leur nom l’indique, les modélisations.

Ce sont, pour résumer brièvement, des effets inclus dans le pré amp de l’ampli, permettant de passer d’un son clair cristallin à une saturation de sauvageon en un tour de main, ou de potentiomètre, tout en y mettant des effets de spatialisation, et autres (voir article sur les effets pour guitare).
Certains de ces amplis sont d’ailleurs équipés de pédaliers, permettant de pratiquer ces changements de son directement au pied, comme avec un vrai pedalboard, par exemple.

A noter que la plupart de ces amplis à modélisations fonctionnent sur des amplis à transistors.

Mais certains modèles, plutôt à destination des professionnels, sont aujourd’hui équipés de pré amp à modélisations sur des amplis à lampes, pour un rendu qualitativement optimum. Niveau gamme de prix, on est un peu au-dessus des amplificateurs pour guitare à transistors, mais bien en dessous des amplis à lampes. Une solution presque tout-en-un, pratique, légère, moderne, pour un prix généralement raisonnable.

 

- Line6 se lance dans la course avec la série très réussie Spider -

 

Pour plus d’informations sur les amplis à modélisations, vous pouvez consulter l’article sur le sujet en cliquant sur le bouton ci-dessous :

 

> Les amplis de guitare à modélisations <

 

Les amplificateurs de guitare « hybrides » 

Il existe également une famille d’amplis que l’on appelle « hybrides ». En effet, ces amplificateurs sont dotés d’un pré amp à lampe, alors que l’ampli de puissance est équipé, quant à lui, de transistors. Cette famille d’amplis avait été créée pour servir de compromis acceptable entre un ampli à transistors, et un ampli à lampes. Cependant, cette famille « divergente » d’amplis a tendance à laisser la place à la famille des amplificateurs de guitare à modélisations.


Comment régler son ampli de guitare ?

Malgré leurs nombreuses différences, les amplis, de quelque famille qu’ils proviennent, ont certains points communs. En effet, on retrouve presque tous les mêmes réglages d'un ampli à l’autre, auxquels viennent se greffer les réglages, plus spécifiques, de la famille d’amplis concernée.

Je vous propose donc un tour d’horizon des boutons, potentiomètres, ou potards les plus fréquemment proposés sur les façades des amplificateurs de guitare.

 

Alors, pourquoi tous ces boutons ?

 

Un ampli de guitare, ce n'est pas juste une grosse boite à bruit. C'est aussi des tas de boutons, potentiomètres – appelés « potards » – que l'on tourne dans tous les sens, parfois pendant des heures, sans toujours savoir à quoi ça sert vraiment ...

Je vous propose donc un petit glossaire rapide et non exhaustif des réglages les plus fréquents que l'on peut trouver sur nos machines, régals de nos cages à miel.

 

 

Un ampli guitare, en règle générale, se compose de :

- deux canaux : un clair, et un overdrive (pour les sons saturés).

- un équaliseur : sert à régler les sons graves, milieu et aigus.

- une reverb : pour donner de la profondeur ou de l'ampleur au son.

- un Master : pour régler le volume général de l'ampli

- une entrée jack : ou input, pour brancher sa guitare (ça aide).

- un interrupteur on/off : pour allumer ou éteindre l'engin.

 

Mais on peut aussi trouver (très fréquemment) :

- un dosage d'effet(s) : pour régler le niveau de sortie des effets intégrés dans la boucle (explications ci-dessous).

- un standby : ou "mise sur pause". Cela concerne les amplis à lampes qui nécessitent quelques précautions d'usage.

Détaillons cela ensemble ...

Chaque canal a son réglage général (Volume et Gain), permettant leur indépendance l'un vis-à-vis de l'autre. Ils sont ensuite "reliés" par le Master Volume.

La Reverb, au même titre que l’Equaliseur, joue simultanément sur les deux canaux. Ceci dit, il arrive que certains amplis disposent sur chaque canal de leurs propres Reverb et Equaliseur, ce qui permet d'être beaucoup plus précis dans ses réglages, selon les sons recherchés en clean, ou en overdrive ...

Le bouton On/Off permet tout simplement la mise sous tension ou hors tension de l'ampli.

Bouton Standby : présent sur les amplis à lampes. Lorsqu'il est activé, aucun son ne sort, mais il sert à faire chauffer les lampes, puis à les maintenir à température lors des périodes hors-jeu (au démarrage, ou lors des pauses canettes, autographes et fans hystériques qui montent sur scène pour faire un strip-tease).

De même, avant que de couper la tension de l'ampli, on met le Standby.

Les temps de mise en fonction du standby, à l'allumage ou à l'arrêt, sont en moyenne de 2 minutes.

Le bouton Gain définit le taux de saturation de chaque canal, sachant que si le gain est réglé sur 0, aucun son ne sortira ; il en faut toujours un minimum. Mais ce gain n'est pas configuré de la même manière pour chaque canal ...

En effet, sur le canal clean, le réglage du gain aura pour incidence un son clair et cristallin à faible réglage (0.5 à 3) et pour point culminant un son crunchy (son légèrement saturé, légère drive).

Sur le canal overdrive, on ira d'un son légèrement saturé à des sons proches du heavy metal, voire plus selon les amplis.

L'Equalizer: Bass - Medium - Treble.

Ces boutons servent à atténuer ou amplifier les plages de fréquence du son.

Le bouton en général le plus important des trois est le Middle, car selon son réglage, la guitare sera plus ou moins mise en avant (en avant sur 10, en retrait sur 1) ...

A savoir également que trop de basses mange la plage du bassiste, et que trop de treble vous transforme en Schubert ...

La combinaison de réglage de ces trois boutons peuvent changer du tout au tout votre son, prenez donc le temps de trouver le son qui vous convient selon ce que vous jouez.

Le réglage de Presence a pour conséquence d'ouvrir le son, ou de le renfermer, voire l'étouffer quelque peu.

L'effet de Reverb quant à lui, est censé reproduire la profondeur du son, comme dans une pièce, plus ou moins grande selon le réglage. Attention ceci dit à ne pas donner trop d'ampleur au son, surtout lors du jeu en groupe, sous peine de le rendre carrément inaudible !

FX Loop : sert à régler le volume de sortie général des effets de modulation branchés dans la boucle d'effets.

Voyons maintenant ce qui se cache au dos de votre ampli préféré ...

 

 

Footswitch : le footswitch est en général un petit pédalier fourni avec l'ampli. Le modèle de base sert à changer de canal au pied. Cela permet donc de passer de clean à overdrive et inversement tout en jouant. Certains amplis disposent également de footswichts optionnels, plus complets, permettant également d'activer des effets (options d'amplis à modélisations), comme un multi-effets.

Send et Return : branchement des effets de modélisation ici.

Send = sortie du pré-ampli --> brancher ici le In des effets.

Return = entrée de l'ampli --> brancher ici le Out des effets.

Quelques exceptions à cette règle cependant, comme les pré-amplis externes par exemple.

MP3 / Line In : permet de connecter un lecteur Mp3 à son ampli, histoire de balancer de la musique et jouer dessus en même temps (déconseillé lors des répètes en groupe, peut avoir tendance à froisser la susceptibilité de vos compagnons de jeu).

Direct Out : sortie directe de l'ampli pour repiquage (table de mixage, PC de guerre, casque sur les oreilles de sa belle-mère en envoie de l’Exodus) ...

Secteur : branchement du cordon d'alimentation de l'ampli.

Il existe bien évidemment tout un tas d'autres petits boutons et interrupteurs sur un ampli, et ce, selon sa marque et/ou son modèle. Ceux présentés ici sont les plus fréquemment rencontrés, que l'on joue sur Marshall, Fender, Peavey, Blackstar, Bugera …

Nous parlerons plus en détails des familles d’amplis, allant du tout lampe à la modélisation, avec quelques exemples, et des suggestions, très prochainement.

Voilà pour la présentation des types d’amplis que vous serez forcément amené à rencontré dans votre vie de guitariste. Nous allons rentrer plus en détails sur chacun de ces types d’ampli et vous donner un aperçu de modèles phares. A très vite.

 

Et vous ? Vous êtes plutôt lampes, transistors ou modélisation ? Commentez l’article pour nous en parler :)

 

Rédacteur : Strato Niko