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par Raff de HGuitare

Les meilleurs solos de blues à la guitare

Dans cet article, nous aborderons les aspects techniques des meilleurs solos de blues, en analysant de près les notes et gammes liées à ce genre précis. De plus, nous explorerons l’intégration des « blue notes », notes de passages essentielles au langage du blues. L’improvisation étant une constante importante dans ce style, nous aborderons certains éléments pour enrichir vos solo blues, à vos guitares car ce n’est pas le moment d’avoir le blues ! 


QU’EST-CE QUE LES BLUE NOTES ?

Les blue notes sont des notes de passages mettant en valeur certains sons précis de la gamme, des notes de passages permettant d’osciller entre les différentes couleurs. Il est important de prendre en compte que ces notes ne sont pas présentes naturellement dans les gammes mineures et majeures, d’où la notion de passage. 

Nous pouvons citer trois « blue notes » : 
- la Quinte bémol 
- la Tierce mineure/majeure
- la Septième mineure/majeure 

Il faudra utiliser la bonne note dans le bon contexte, mineur ou majeur pour mettre en valeur les sonorités voulues.  


GAMMES ET RELATIVES MINEURES ET MAJEURES : 
LE LIEN ENTRE LES GAMMES DE AM ET C

 

COMMENT ZONER SUR LE MANCHE ET COLORER SON JEU A LA GUITARE ?

3 EXEMPLES DE SOLOS DE BLUES

Voici une sélection non exhaustive des meilleurs solos de blues à la guitare, partagez votre top 5 en commentaire !

 

LENNY LIVE @ EL MOCAMBO – STEVIE RAY VAUGHAN

À l’image de Little Wing de Jimi Hendrix, SRV à lui aussi créé son morceau iconique, un thème développé tout le long d’un morceau chargé en émotions. La version choisie est celle en live @ El Mocambo, une version live très introspective avec un thème d’autant plus vivant. 

C’est aussi grâce à une grande plage dynamique que SRV arrive à donner une puissance toute particulière à ce track, il rend honneur à la palette de sons de l’iconique Stratocaster. De plus, son utilisation du vibrato met en valeur les premiers accords qui composent le thème, l’ouverture du morceau, tout en soulignant les notes importantes du thème à venir. 

À partir de (2’39), SRV met en place une montée avec une déclinaison du thème, on peut entendre un trille (lien vers article blog trille ?) très long à (3’58) qui précède la mise en place d’une rythmique groovy propre à SRV (4’06). 

 

RORY GALLAGHER - A MILLION MILES AWAY - IRISH TOUR 1974

Rory est un technicien doublé d’un mélodiste qui a toujours cherché à élargir sa palette de sonorités. Ce qui caractérise Rory, c’est un jeu avec des harmoniques naturelles et artificielles, des effets de volumes au potard et surtout un forte attaque médiator (Le volume guitare lors de ces concerts étaient paraît-il très élevé, il ne fallait pas rester dans l’axe du cabinet sous peine d’acouphènes pour le restant de ces jours !). 

A 4’06, Dans cette partie du solo de A Million Miles Away, presque « psychédélique », Rory met en valeur le thème et harmonise les accords initiaux avec plusieurs plans en octaves. Rory oscille entre plans mineurs, majeurs et blues, et montre ainsi le potentiel de la fusion entre le rock et le blues avec un univers fumant et très cinématique. Ce morceau est au final une grande montée très progressive. 

Dans ce passage en octaves et avec un jeu sur le volume, Rory crée des ambiances alternatives au langage blues populaire à cette époque. On retrouve des liens sonores évidents avec The Doors (orgues, tempo lent) mais aussi avec les guitaristes de l’époques tels que Clapton avec Cream (sur la sonorité Fuzz/Tube Screamer) ou encore Gilmour avec Pink Floyd sur les notes tenues ou encore sur certaines ambiances. 

 

PARISIENNE WALKWAYS – GARY MOORE

Avec des sonorités très saturées dans l’univers du blues, Gary Moore a réussi à marquer l’histoire de la guitare électrique grâce à ses solos chantants, ses bends ou encore ses entrées de solos qui le caractérisaient si bien. Dans ce slow langoureux qu’est Parisienne Walkaways, il utilise un son Gibson Lespaul très marqué avec beaucoup de saturation ou encore des sonorités avec un son crunch. Ces différents volumes mettent en avant une plage dynamique très forte lui permettant de varier son langage musical et de mettre en valeur ces parties solo. 

Gary a l’habitude de varier les intensités pour mettre en valeur certaines parties du thème (2’15), il commence son solo avec un feedback très long bien connu des guitaristes qui crée une cassure dans le morceau. Ce break permet d'enchaîner sur le thème avec variation puis sur une partie solo. Pour rappel, le feedback est un effet de larsen entre les micros de la guitare et l’ampli, ce qui permet de créer de nouvelles notes (cf Joe Satriani) ou de prolonger une note. Il faudra pour obtenir cet effet assez de saturation ou distorsion ainsi qu’un ampli avec assez de volume pour que le feedback entre la guitare et l’ampli se produise. 

 

D’AUTRES EXEMPLES DE SOLOS DE BLUES A LA GUITARE

• Riding with the king – BB KING & Eric Clapton


• 634-5789 – Johnny Lang 


• Why does love got to be so sad – Derek Trucks -


• Moon river – Jeff Beck & Eric Clapton


• Robert Cray – Smoking Gun 


• Voodoo child (Slight Return) – Jimi Hendrix

Ou encore...

Pride and joy – Stevie Ray Vaughan

Little wing – Stevie Ray Vaughan

Chill out – John Lee Hooker & Carlos Santana 

Hey Joe – Poppa chubby 

King fish – I put a spell on you 

 

CONCLUSION

En conclusion, les blue notes sont des notes altérées permettant de rajouter du feeling, de l’émotion et ainsi vraiment utiliser harmoniquement toutes les subtilités qu’offrent ces notes de passages au sein des gammes/modes mineures et majeures, (nous retrouvons aussi ces notions dans des thèmes jazz par exemple et dans biens d’autre styles de musique). Les légendes du blues telles que Robert Johnson, BB King, SRV ou encore Eric Clapton ont su les exploiter pour mettre en valeur des thèmes puissants et uniques. (Comme quoi le bleu n’est pas uniquement un vêtement de travail !)

 

Rédacteur : David Dutrieux