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par Raff de HGuitare

Les backing track pour guitare


Je m’assieds tranquillement sur ma chaise, je branche ma guitare et je lance mon backing track préféré et me voilà en train de jouer avec un groupe virtuel, en quelques minutes ! Les backingtrack ont ouvert la voie à l’improvisation en toute simplicité pour le personnes n’ayant pas le temps ou l’envie de jouer avec d’autres musiciennes et musiciens.

Mais alors, comment a commencé la mode au backing track ? Et surtout, aujourd’hui, où trouver des playbacks de qualités et comment bien les utiliser pour progresser en improvisation et gagner en aisance de jeu en groupe ? C’est ce que nous allons voir dans cet article.


LES BACKING TRACK, C’EST QUOI ?

Imaginez les contraintes et les problèmes que nos ancêtres musiciens et musiciennes avaient auparavant : chaque fois qu’ils souhaitaient répéter, s’entraîner ou bien jouer, ils ou elles devaient le faire à plusieurs (dans le cadre d’un groupe, big band, orchestre, etc…). De plus, il était parfois compliqué de se retrouver pour jouer ensemble et mettre en place de nouvelles choses lorsqu’un.e membre du groupe était absent.e, par exemple.

Ce fut exactement le cas pour Daisuke Inoue. Manager de son groupe, à l’époque, qui consistait à jouer de la musique pour des businessmen, tout heureux de chanter par-dessus de vrais musiciens. Il développe alors son idée lorsqu’un client lui demande que le groupe et lui le suivent pour venir jouer pendant un voyage d’affaire. Devant l’impossible alors de déplacer tout le groupe, il confectionne alors une machine avec un accompagnements musical enregistrés sur lequel il ne reste plus qu’à chanter. Voici comment est né le « karaoké » (qui veut dire en japonais “sans orchestre“), parent logique du backing track.

Daisuke Inoue pose devant l'un de ses premiers modèles de "karaoké"


Pour celles et ceux qui ne connaîtrait pas, c’est quoi un backing track ?
La réponse est très simple. Autant que pour notre ami Daisuke, un backing track s’articule autour d’une piste d’accompagnement musicale composée d’un ou plusieurs instruments/rythmes préenregistrés pouvant être utilisée pour plusieurs raisons : performer en concert-live, enregistrer par-dessus un nouvel instrument en studio ou bien encore (et surtout !) s’entraîner, improviser.

Ainsi, avec l’effervescence des homes-studios, la démocratisation d’Internet ou bien encore la facilité d’accès à la musique, les backing tracks ont émergé en puissance et il doit aujourd’hui en exister des millions. En effet, il y en a pour tous les goûts : de tous styles musicaux, toutes durées, tous instruments et bien évidemment de tous vos titres connus préférées !


BACKING TRACKS POUR GUITARE A TÉLÉCHARGER

Voici deux exemples de backing tracks pour vous montrer la diversité de ceux-ci :

 

Ce blues est dans la tonalité de Mi majeure. Nous sommes ici dans un blues assez classique. Il existe plusieurs façons de penser sur ce playback. La manière la plus simple sera bien sûr de jouer sur tous les accords la gamme pentatonique de E majeure.

Ce playback est, comme son nom l’indique, dans un style funk en tonalité de Do majeure. Ce qu’il faut savoir sur le funk, c’est que les mélodies et improvisations se font dans la GRANDE majorité dans le mode Dorien.

Si nous écoutons bien l’accompagnement et en partie la guitare mélodique, nous entendons qu’elle joue la sixte majeure de Do et la tierce mineure, ces deux intervalles sont ce que nous appelons les deux notes caractéristiques du mode Dorien.

L’idée, ici, va donc être d’utiliser la pentatonique mineure de Do et de rajouter à cette penta la seconde et la sixte majeure. Ces deux intervalles, sont les deux notes manquantes à la pentatonique mineure pour jouer le mode Dorien au complet.


Ces deux backing track sont issus du « Pack de Playbacks » sélectionné par l’équipe HGuitare. Si cela vous intéresse, cliquez ci-dessous :


Vous trouverez dans ce pack plus d’une quarantaine de backing track avec, pour chacun d’eux, une fiche explicative et détaillée pour vous accompagner dans la compréhension de ces playbacks et ainsi improviser au mieux !

 

Pour découvrir tout ça, téléchargez 3 backing track gratuitement en cliquant ci-dessous :

> TÉLÉCHARGEMENT GRATUIT <

 

Les backing tracks sont donc pour nous guitaristes ce que sont les karaokés pour les chanteurs. Au lieu des paroles, nous choisirons généralement des musiques où la guitare, qu’importe soit-elle (plus généralement la guitare lead + solo) sera absente. 

De plus, qui n’a jamais rêvé de jouer aux côtés de ses musiciens préférés, garder les yeux fermés en imaginant une foule nous idolâtrer lorsqu’on réussit parfaitement ce solo ou ce morceau auquel on s’est entraîné durement pendant des jours, des semaines, des mois.


LES BACKING TRACKS, OU COMMENT DEVELOPPER SON IDENTITE

Selon moi, le backing tracks est un outil beaucoup plus utile et amusant qu’un métronome car il vous met en situation « réelle » avec d’autres musiciens et instruments. Attention cependant, la pratique au métronome reste fondamentale dans l’apprentissage de la guitare, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit ;)

Ils obligent à faire plus attention à son jeu, sa dynamique, sa fluidité. Ils exigent de mieux garder le rythme en suivant le reste du groupe plutôt qu’un simple battement et permettent de s’adapter aux diverses variations d’une musique (tempo, changement d’accords, enchaînement d’un solo et harmonisations avec les autres instruments).

Mais certains backing tracks servent surtout à se développer en tant qu’artiste, à développer sa créativité, à approfondir son jeu, parfaire une technique, une gamme ou un enchaînement précis. En bref, les backing tracks permettent à nous, musiciennes et musiciens, de forger et développer notre identité musicale au fur et à mesure de notre apprentissage.

Voici un exemple de backing track permettant de travailler sur un thème précis, en l’occurrence, le mode lydien :

 

 

Aucun backing tracks ne vous convient ? Dans ce cas-là, aucune crainte à avoir : vous n’avez cas créé le vôtre ! Quoi de mieux pour s’exercer que de faire tout soi-même. Il vous suffira simplement d’un logiciel de musique ou d’une pédale de loop qui va, comme son nom l’indique, looper et faire tourner en boucle ce que vous aurez enregistré.

Faire ses backing tracks permet d’être d’un part créatif et de jouer sur ses propres grilles d’accords préalablement choisies selon vos envies. C’est souvent via ce procédé que de nombreux artistes composent leurs chansons et musiques instrumentales : ils prennent une base d’accords qu’ils ont eux-mêmes composé et vont ensuite faire tourner cette base en improvisant/composant dessus pour par la suite en faire une démo, puis aller en studio et l’enregistrer pour en faire une musique complète.

 

Et aujourd'hui ? La mode est de nos jours à ce que j’appelle les backing tracks « interactifs », où un artiste particulier va se filmer et s’enregistrer jouer à intervalle régulier du backing track pour faire tel un jeu de questions réponses avec ceux qui lui répondront. Un bon exemple de ce type de backing track est avec le chanteur et guitariste John Mayer. Celui-ci upload un backing track où il prend 50% du temps de jeu et laisse les autres 50% aux guitaristes ayant téléchargé le backing track pour jouer à ses côtés et ainsi donner l’impression de jouer en direct avec son artiste préféré.

 

Comme dit précédemment, avec l’expansion d’internet et de la musique, de très nombreux outils ont fait leurs apparitions pour apprendre/développer sa musique et son jeu.

N’hésitez donc surtout pas à utiliser les backing tracks et les différents moyens à dispositions pour devenir meilleur mais qui doivent dans un premier temps vous permettre de vous amuser.

 

 

Rédacteur : Hugo