Keith Richards

Le jeune Keith est tout d’abord plongé dans l’univers musical par son grand-père. Ce dernier, musicien de jazz, fait office de père de substitution pour Keef, son père ayant été grièvement blessé durant la Seconde Guerre mondiale. Des marques physiques qui resteront gravées, comme une empreinte, sur le guitariste du Kent tout au long de sa carrière tumultueuse.
Son premier manche de guitare, Keith le balaie à l’âge de treize ans lorsque sa mère lui offre une guitare espagnole obtenue pour à peine sept livres, il ne s’en séparera plus. Avant la guitare, c'est le chant qui attire Keith. Il participe rapidement aux chorales de son école et, à l'âge de dix ans, en 1953, il chante pour le couronnement d'Elisabeth II.

L'adolescent mue, et ses goûts également. Exit le chant, il se consacre intégralement à l'apprentissage de la guitare en mimant Elvis Presley et notamment la chanson "That's All Right (Mama)". L'école, il s'en moque. Il est poliment viré de son école puis redirigé vers la Sidcup Art School, mais l'esprit de rébellion germe d'avantage et il sèche des heures et des heures de cours pour jouer et apprendre son instrument fétiche.

L’histoire des Stones démarre un soir d’été de l’année 1960. Sur un quai de la gare de Dratford, une rencontre avec un certain Mick Jagger, désireux de lui présenter son groupe à peine naissant. La première mèche des Rolling Stones était alors allumée. Puis, une rencontre en amenant une autre, les Stones débutent avec leur formation du début (Richards, Jagger, Jones, Wyman et Watts) quelques mois plus tard.

Mais c’est seulement en 1963 que le groupe, propulsé par le jeu spontané de Keith et les idées originales de Mick Jagger, compose ses premiers morceaux. Les tubes surgissent alors très vite notamment avec les mythiques The Last time, Get Off of My Cloud et, bien sûr, (I Can’t Get No) Satisfaction.
Dans le jeu de Keith, on reconnaît bien l’influence de Chuck Berry. Style de jeu syncopé qu’il sublimera habilement durant toute sa carrière avec sa touche personnelle d’open tuning en sol (ré, sol, ré, sol, si, ré) où il retire la sixième corde. Le jeu de scène du groupe avec un Mick Jagger au chant et un Keith habité par sa musique à la guitare feront très vite décoller le groupe. La suite de la carrière du groupe, on la connaît. Des albums, des concerts, le "versus The Beatles", des accrochages, de l'hystérie... du rock.

A l’instar de Pete Townshend ou d'autres guitaristes des sixties, Keith Richards est un faiseur de hit. Ainsi, "Brown Sugar", "Paint It Black", "Gimme Shelte"r, "Dead Flowers" ou encore "Sympathy for the Devil" affichent encore aujourd'hui une popularité inchangée.

La vie de monsieur Richards ne fut pas blanche de tout déclin. Plusieurs fois attiré du côté sombre de la drogue, il ne faut pourtant n'en retenir que le fin mot de l'histoire : son talent et sa verve naturelle. Caractéristiques immuables de ce pur talent de la guitare qui fait partie de ces noms du Rock'n'roll que l'on n'oubliera jamais, tout comme les compositions du groupe.

Raffaele Cuccurullo




*Une guitare volée à Keith Richards terminera dans les mains de Jimi Hendrix, alors débutant.
*Keith a joué dans plusieurs films, notamment dans Pirates des Caraibes 3 et 4, où il joue le rôle de Teague Sparrow, père de Jack Sparrow.


TITRES À ECOUTER

[voir ci-dessus], She's a Rainbow, Let's Spend a Night Together, Under My Thumb, Angie,...